La dynamique « Mazenga », est-ce un clone des Forces du progrès ?Une tribune d’Albert Mukulubundu Muke,Opérateur politique de l’opposition congolaise.

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Depuis un certain moment, la « Dynamique Mazenga », constituée d’individus qui prônent la suprématie du nouveau leader de Palu dans la province du Kwilu, fait parler d’elle, en bien et en mal. Cependant, d’aucuns affirment sans coup férir qu’elle dégagerait en elle des relents de la célèbre milice proche du pouvoir, connue sous le nom de « Forces du Progrès », dont le sort de beaucoup de ses adhérents se trouve maintenant entre les mains de la justice.

Mais si les Forces dites du progrès, qui semblent avoir beaucoup inspiré la dynamique dont question ici, usent de la violence pour imposer leurs diktats, en faisant miroiter des promesses mirifiques aux populations kinoises, avec bien entendu la complicité de leurs alliés de l’Union Sacrée, la Dynamique Mazenga, quant à elle, passe par une campagne de mystification, pour arriver aux mêmes résultats.

Le recrutement par exemple de ses adhérents, jeunes et vieux, hommes et femmes, se fait vraisemblablement par des promesses sujettes à caution. Avec la complicité des autorités provinciales, ses membres seraient placés à des postes générateurs des recettes à KIKWIT, à MASAMUNA et à tant d’autres endroits ayant une rente de position lucrative. De ce fait, pour espérer avoir un emploi bien rémunéré, il faut soit être encarté à cette fameuse Dynamique, soit être originaire de MASIMANIMBA, affirme une source ayant requis l’anonymat.

La population du Kwilu frayant le chemin pour les véhicules embourbés

D’après celle-ci, les salaires des agents de la DGREK auraient deux barèmes concomitants, celui des fonctionnaires normaux, et celui des affidés de la Dynamique Mazenga. C’est de cette façon que le trio Mazenga, Félicien Kiway, le gouverneur ad intérim de la province de Kwilu, ainsi que la Dynamique Mazenga mettent à genoux la province du Kwilu. Ainsi, certains réfractaires soupçonnent leur gouverneur de financer les infatuations de M. Mazenga avec l’argent du contribuable.

Une autre pratique blâmable, décriée d’une manière unanime par la population kwiloise, mais qui date tout de même de précédents gouvernants, est celle qu’on appelle crânement « SAVON ». Cette opération sournoise trouverait son substrat dans cette clé de répartition volage des fonds collectés dans la Province du Kwilu :
– 40% à l’ensemble de la députation provinciale;
– 30% au seul gouverneur;
– seulement les 30 % résiduels sont déversés à la DGREK.

Avec ce genre de dévergondage financier, l’on ne peut s’étonner que la Province du Kwilu puisse demeurer jusqu’à ce jour la plus pauvre de la RDC, sans aucune infrastructure, atteste un analyste. En effet, à travers cette pratique éhontée, les différents gouverneurs de Province, les anciens comme l’actuel, s’achètent le silence des élus, en vue de se mettre à l’abri du contrôle parlementaire et des motions de destitution.
 » Chacun a son tour chez le coiffeur, comme on jase souvent à Bandundu-ville, le chef-lieu de cette province révolutionnaire, et à Kikwit, sa ville économique. Au jour d’aujourd’hui, « c’est bien le tour de Mazenga et ses comparses de Masi », y affirme-t-on. Mais dans son ensemble, la population kwiloise est tellement sidérée qu’elle appelle Jules Alingete, alias Clé-Boa, et ses limiers de l’Inspection Générale des Finances au secours !

Pis est, ces vendeurs de chimères, qui n’ont aucune envie, ni projets de développement pour la Province de Kwilu, font croire aux non avertis que le prétendu nouveau leader du Kwilu serait l’héritier politique d’Antoine Gizenga, puisqu’ayant pu recoller les morceaux des différentes ailes de PALU/Tshisekedi.

Or, si le patriarche Gizenga était encore en vie, le Palu devenu l’allié de l’UDPS/Tshisekedi est une incongruité impensable. Car, du vivant du patriarche Gizenga, pour se différencier de l’Union Sacrée, créée dans les années 1990 par Etienne Tshisekedi, constituée en majorité des ex Mobutistes, Antoine Gizenga Fundji avait, lui, créé l’UFONAL, c.à.d l’Union des Forces Nationalistes et Lumumbistes.

Depuis donc la mort de « Mbuta », la formation politique avant-gardiste qu’il a créée évolue en pièces détachées, et plus grave, en contre courant idéologique avec la pensée originelle de son mythique, voire mystique fondateur. Si les morts pouvaient voir ce qui se passe derrière eux, Antoine Gizenga Antoine se serait déjà retourné dans sa tombe. Car ceux qui se présentent aujourd’hui dans l’opinion publique comme ses héritiers politiques ont fait le Brutus, en saignant non seulement sa mémoire, mais aussi le fondement même de sa lutte, en devenant notamment des membres à part entière de l’Union Sacrée de la Nation. Le recul de ce grand mouvement progressiste ne peut en aucun cas justifier des alliances aussi contre nature, et lesquelles alliances ne sont en réalité que des actes de haute dégénérescence doctrinale.

Le patriarche Antoine Gizenga Fundji, le mythique fondateur du Parti Lumumbiste Unifié.

A ceux et à celles qui croient à la lutte menée par Lumumba, Gizenga et leurs épigones, de se joindre aux vrais nationalistes patriotes, afin de poursuivre le combat inachevé des leaders panafricanistes, perpétué durant toute sa vie politique par Antoine Gizenga Fundji.

La présence des patriotes congolais et congolaises dans les rangs des forces nationalistes, et non dans le carcan des groupuscules aux relents tribaux comme la « Dynamique Mazenga », sera une garantie de la pérennisation d’une lutte susceptible de procurer au peuple congolais le bien être social auquel il aspire, en toute légitimité et en toute dignité.

M. Albert Mukulubundu Muke, l’ancien Porte Parole de Nouvel Élan d’Adolphe Mozito, en mode analyste politique indépendant.

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