Au lendemain de l’investiture du gouvernement Judith Suminwa , la Synergie des Syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo a donné sa position, en termes des revendications, sur la situation calamiteuse qui prévaut au sein de leur ministère.
Dans sa déclaration rendue publique lors du point de presse animé au siège de ce syndicat, sis avenue Bongolo, dans la commune de Kalamu à Kinshasa/RDC, la plateforme de défense des droits des enseignants a de prime abord félicité Judith Suminwa , la Première Ministre, ainsi que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour la garantie de l’accès aux services publics de base, dont notamment l’éducation et la santé, promise à l’ensemble du peuple congolais.
Par la suite, elle a exigé que Tony Mwaba Kazadi, Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique du gouvernement sortant, soit traduit en justice, pour divers griefs lui imputés par ses protagonistes.
Cette centrale syndicale a par la même occasion formulé le vœu que la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Raissa Malu puisse favoriser une bonne entente entre ses services et la Synergie des Syndicats des enseignants de la RDC. Ce, en vue d’engranger un très bon partenariat entre le patronat et le banc syndical des professionnels de la craie en RDC.
Saisissant au collet cette opportunité, cette centrale syndicale a en outre demandé au nouveau Gouvernement de corriger dans le meilleur délai les dysfonctionnements créés et entretenus par le professeur Tony MWABA KAZADI, l’ancien ministre de l’EPST, dysfonctionnements caractérisés par l’explosion des cadres organiques de l’enseignement primaire, secondaire et technique, par les recrutements irréguliers des agents, la désactivation injustifiée des enseignants en activité, en vue de détourner leurs salaires, la caporalisation de l’inspection Générale de l’enseignement et du SECOPE, l’absence de dialogue entre les enseignants et le ministère, ainsi que la gestion politisée des épreuves des examens d’Etat, à travers des agences privées, au détriment de l’expertise avérée de l’inspection générale de l’enseignement.
Au regard de tout ce qui précède, la Synergie des Syndicats des enseignants a requis auprès de Jean-Pierre LIHAU, le patron des Ressources Humaines de l’État congolais, en sa qualité de Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, la suspension sans délai de ces actes administratifs ignominieux, notamment la mise en retraite abusive des enseignants, posés dans le secteur de l’ éducation nationale par le ministre sortant.
A cet effet, tous les affiliés à cette synergie syndicale ont prié Raissa Malu de surseoir les mesures de mise en retraite délictueuse des enseignants sacrifiés à l’autel de la concupiscence.
La Synergie des Syndicats des enseignants a en plus exigé l’interpellation de l’inspecteur général de l’enseignement primaire, secondaire et technique, pour qu’il puisse justifier la gestion de l’examen d’État Édition 2023 et celle 2024 en cours, dans le but d’éviter le phénomène « deuxième session des examens d’Etat », une première dans les annales de l’éducation nationale congolaise, conçue et réalisée dans le seul but de favoriser la fraude.
De ce fait, ce regroupement syndical a réclamé la convocation des Etats Généraux de l’Inspection Générale de l’Enseignement, en vue de mettre sur pied des nouvelles réformes et d’évaluer le programme de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC.
Pour terminer, cette organisation syndicale a au cours de cette rencontre annoncé la tenue des Assemblées Générales des Enseignants à Kinshasa et à travers les différentes provinces de la RDC, à la date du 06 juillet 2024.
A en croire le chapelet et le teneur des revendications faites lors de ce point de presse, on peut, sans crainte d’être contredit, affirmer qu’il y a péril en la demeure.