Depuis plus d’un quart de siècle, la partie orientale de la RD Congo fait l’objet de diverses perturbations sécuritaires, dues à l’invasion de multiples groupes armés, financés par les oligarchies économiques mondiales, via leurs sous-traitants rwandais, ougandais et autres. Plusieurs rapports internationaux et nationaux ont déjà eu à mentionner ce complot international pour la balkanisation et la prédation de la RDC, mais ils ne semblent faire qu’un effet d’annonce !

Devant le silence complice de la communauté internationale, commanditaire et grande bénéficiaire des fourberies belliqueuses de Paul Kagame et sa bande des tueurs à gages, laquelle communauté se fourvoie dans les atermoiements qui taisent la mort de plus de 10 millions de congolais, ainsi que le viol de 6 millions de femmes, à l’instar du franco-camerounais Charles Onana, qui ne cesse de dénoncer les crimes commis en RDC, les congolais de l’intérieur et de la diaspora ont pris conscience qu’ils doivent, comme nos vaillantes forces loyalistes et d’auto-défense, chacun dans son domaine de prédilection, agir dans le sens de réagir contre les veillettés accaparatrices du Rwanda, de son président et de leurs semblables.
Parmi les voix qui se sont exprimées dans cette direction, il y a celle de Jean-Paul Brigode ILOPI Bokanga, le poète de la Régénérescence, qui a posté sur la toile un poème de long souffle, exprimant son désaccord, son désarroi et son exaspération vis-à-vis de l’hécatombe en cours à Goma et aux contrées environnantes. Qu’il plaise alors à nos lecteurs de lire les fondements de cette incantation envoûtante, que nous mettons in extenso ci-après.

Le Grand Kivu flambé
Aux habitants de la ville martyre de Goma,
Dès la fin du deuxième millénaire sauvage,
Avec ces orages de feu qui font partout rage,
La vie en Ituri, aux deux Kivus et au Maniema,
Est devenue effroyable, intenable et infernale.
Depuis des lustres, mes compatriotes souffrent le martyre,
Jetés en pâture par de vils mécréants,
Aux trafiquants du Coltan, alias diamant du sang,
Les vrais commanditaires de cette triste hécatombe.
Et ces gravissimes atrocités en folle avalanche,
Font chialer mon cœur de patriote impénitent,
Qui n’a de cesse qu’à admonester, et à fustiger
Ces abjectes et ignominieuses monstruosités.
Voir les miens en cavale sur des routes hostiles,
Privés de leurs biens, et de leurs terres ancestrales,
Où fourmillent moult ressources naturelles et minières,
Est une mesquine, blâmable et insolite tribulation.
Assaillies par des groupes armés, et tutti quanti,
Sur les flancs de blêmes collines ensanglantées,
Où coulent avec virulence des torrents de sang,
Que d’innocentes bonnes gens ici pris en étau !
Les très insouciantes engeances internationales,
Dans un élan de flagrance et de fausse humanité,
Assistent à ce massacre proche de l’Holocauste,
Sans véritable état d’âme, ni vraie commisération.
Voir des chérubins si désemparés, en perpétuel émoi,
Perturbés par de terribles et effrayants bruits de botte,
Et ces femmes honnies, bafouées, violées et violentées,
Par des crétins goguenards et filiformes troufions,
N’émeut plus ces sournoises bonnes consciences,
De nos jours trop enclines à compter les maccabées,
Et à calculer les plantureux bénéfices que leur rapportent
Le lucratif War Business et tous ses dommages collatéraux.
Mes avenants et ingénus concitoyens de bon aloi,
Quotidiennement massacrés par de cruels hors-la-loi,
De connivence avec les gouvernants des terroirs voisins,
Restent avec dignité, toujours droits dans leurs bottes.
Voir les miens être sacrifiés à l’autel de la convoitise,
Pour le très grand bonheur d’Hannibal le cannibale,
Qui trucide à cœur joie, et en toute réelle impunité,
Ceux qui lui ont offert gentiment le gîte et le couvert,
M’amène, à l’instar de ces téméraires et implacables résistants,
Forces loyalistes, activistes et partisans confondus,
A déterrer avec hâte la hache de guerre,
Pour mettre en déroute ce bandit de grand chemin.
Véritables avatars et épigones de Kimpa Mvita,
Kimbangu, Lumumba, Ndala et M’zee Kabila,
Nos combattants s’opposent aux desseins des envahisseurs,
En leur rendant du tic au tac la monnaie de leur pièce.
On perçoit dans le ton de ce poète l’intensité de frustration découlant de tous les malheurs qui s’abattent sur l’EST de son pays, à cause de l’aventurisme occidental, dans sa quête des bénéfices plantureux, pour assouvir sa boulimie de puissance volage.
Dans son discours de 12 minutes retransmis le mercredi 29 janvier à la Radio Télévision Nationale Congolaise, le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a appelé ses compatriotes à participer, chacun en ce qui le concerne, à l’effort de guerre et au soutien des forces armées de la RDC. C’est dans cette optique que le poète de la Régénérescence a situé la quintessence de sa poignante poétique, dédiée aux habitants de la ville martyre de Goma. Mungu awalinde, comme on dit chez nous au Grand Kivu, même si outremer, on pense plutôt à « Aide-toi, et le Ciel t’aidera ! »
La Rédaction