Lutte contre le paludisme en RDC : plus de 690.000 doses de vaccin antipaludique arrivées à Kinshasa.

Santé
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Venu à bord d’un Cargo d’Ethiopian Airlines, un lot de 693.500 doses du vaccin antipaludique, appelé R 21 Matrix-M, a été réceptionné récemment à Kinshasa, à l’aéroport international de N’djili par le ministre de la santé, Samuel Roger KAMBA, accompagné du représentant de l’UNICEF en RDC. Ce dernier a remis officiellement ce lot de vaccin au nouveau ministre de la santé, don de son organisme international.

Ces doses sont destinées à vacciner les enfants de 6 à 23 mois contre le paludisme, une maladie qui affecte des millions de personnes en RDC et à travers le continent africain.

Ce vaccin a déjà été introduit dans plusieurs pays du continent noir, tels que le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Cameroun, le Bénin, et le Burkina Faso.

A ce jour, la RDC dispose à son  tour de ce vaccin salvateur, qui contre déjà la malaria chez les enfants de nombreux pays africains, où il est administré.  L’utilisation de ce produit préventif a eu beaucoup d’avantages là où il a été utilisé, notamment : 

• une baisse de 13% du nombre de décès, toutes causes confondues, chez les enfants en âge d’être vaccinés. 

• une réduction de plus de la moitié le nombre de cas de paludisme au cours des 12 mois qui ont suivi l’administration des trois premières doses. Une quatrième dose permet de prolonger la protection.

Par ailleurs, il sied de signaler que la vaccination contre le paludisme réduit le nombre de fois où un enfant contracte cette maladie.

• Une réduction de 22% des hospitalisations pour paludisme grave a été  également observée.

• L’utilisation du vaccin antipaludique n’élude pas l’utilisation des méthodes de prévention ayant prouvé leur efficacité (moustiquaires imprégnées d’insecticide par exemple) ni l’adoption d’autres vaccins infantiles, où le recours aux soins en cas de fièvre.

• Les résultats sont optimums lorsque la vaccination antipaludique est associée à un ensemble d’interventions de lutte contre le paludisme adaptées au contexte local.

• La fiabilité du vaccin a été démontrée après l’administration de plus de six millions de doses de vaccin à plus de deux millions d’enfants.

Le vaccin R21/Matrix-M est conçu pour cibler le stade sporozoïte du plasmodium, qui est transmis aux humains par les piqûres de moustiques. C’est durant cette phase initiale que le vaccin s’avère le plus efficace, car il combat les quelques sporozoïtes, allant de 10 à 100, qui pénètrent dans la circulation sanguine avant que le parasite ne puisse se multiplier.

L’introduction de R21/Matrix-M devrait renforcer considérablement les efforts de la RDC pour protéger ce groupe d’âge vulnérable. Pour une protection optimale,  les parents sont encouragés à faire vacciner leurs enfants selon le calendrier de quatre doses de ce vaccin, qui réduit non seulement le risque d’infection par le paludisme, mais prévient également les manifestations graves de la maladie et réduit la mortalité.  

Le produit est le résultat de décennies de recherche, de développement de vaccins et de coopération entre les secteurs public et privé. Les chercheurs africains ont été à l’avant-garde du développement dudit vaccin. 

Rappelons que Les données les plus récentes issues du système de surveillance épidémiologique du ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale et du rapport annuel du Programme national de lutte contre le paludisme (PLNP) de 2022 montrent que les enfants de moins de 5 ans représentent pratiquement 50% des cas de paludisme et plus ou moins 70% des décès dus à cette endémie en RDC.

Selon lesdites données, la RDC a enregistré 27 296 419 cas de paludisme, dont 13 300 804 chez les enfants âgés de moins de 5 ans (48,7%). De ces chiffres, 1 176 648 cas ont concerné paludisme grave. Les mêmes statistiques renseignent que plus de 24 880 décès sont dus au paludisme pendant la période susmentionnée, parmi lesquels on trouve 16 921 enfants de moins de cinq ans (68%). 

L’OMS, GAVI, PATH, CHAI, l’UNICEF,  ainsi que tous les partenaires impliqués dans ce projet accompagnent le gouvernement  congolais dans le déploiement de ce nouveau vaccin antipaludique sur toute l’étendue du territoire national. 

Renath Masunda 

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