RÊ-NAISSANCE Magazine est enfin présent sur l’espace médiatique africain !

Culture
Partager via :

Annoncée  depuis un bon bout de temps,

le premier numéro de Rê-Naissance Magazine a été présenté au public le vendredi 25 janvier dernier, lors d’une conférence sur la consommation des valeurs africaines, organisée à Maisha Park, à Kinshasa-Gombe. D’après M. Lembo Mabaya, un de proches collaborateurs de l’initiatrice de ce projet, ces prémices s’articulent autour du thème « l’Afrique doit s’unir autour du Congo ». Pour ce,  hommage a été rendu à ceux qui seront à jamais gravés dans la mémoire collective africaine, à travers l’héritage spirituel, culturel, cultuel, idéologique, matériel, économique et tutti quanti, qu’ils ont laissé à la postérité, notamment des précurseurs du Panafricanisme comme Nkwameh N’krumah, ou Patrice Emery Lumumba.

En  célébrant ceux qui se sont battus pour une Afrique libre, ainsi que pour l’émancipation du peuple noir du monde entier, sans oublier les mânes des ancêtres qui, tels des monuments inoubliables, ont écrit l’histoire de l’Afrique avec leurs sangs, afin de laisser à leurs descendants une terre verte et paisible, où il fait bon vivre, Rê-naissance Magazine veut communier avec cette nature bienveillante, qui assure de nos jours la survie de l’humanité, malheureusement, sans grande compensation pour son peuple meurtri et paupérisé.

On note d’emblée cette profession de foi dans le sommaire, qui s’étale de la manière ci-dessous :

1° structure et fondement – Hommage, définition et culte;

2° la notion d’ancêtre : l’héritage de ceux qui furent;

3° Le panafricanisme, lien entre le Congo et la consommation (des valeurs africaines);

4° l’Afrique doit s’unir autour du Congo; le label Muntu, des entrepreneurs exemplaires, etc.

5° Le label Muntu.

En fait, cette nouvelle structure médiatique trimestrielle est composée d’un groupe de chercheurs qui travaillent sur la restauration de l’histoire du continent noir, ses traditions, sa géopolitique, sa géostratégie, son économie, avec comme toile de fond le panafricanisme et l’unité africaine. 

Elle se manifeste  également sous forme d’une ONG, dont le but est de venir en aide aux populations africaines ou originaires d’Afrique en détresse, ainsi que du label Muntu, qui est une ode à l’humanisme à l’africaine, une Afrique authentique, éveillée et prête à embrasser la modernité, mais pas n’importe comment, y lit-on.  » Une Afrique prête à embrasser la modernité selon nos valeurs, nos besoins, nos aspirations, avait argué M. Lembo Mabaya, lorsqu’il a présenté le nouveau-né au public.

Le staff de cette revue ambitieuse 

Qui est donc Mme Divine Muntu, la fondatrice, et Rédactrice en chef de ce magazine d’une cinquantaine de pages ? En sa qualité de co-fondatrice du mouvement anti-impérialiste « Kongo Telema », cette historienne d’origine congolaise milite pour la paix à l’est de son pays. Pour sensibiliser sa communauté, elle utilise son travail essentiellement basé sur l’étude des mécanismes de prédation, ainsi que sur la consommation et ses conséquences sur les populations locales.

Son directeur de communication n’est autre M. Lembo Mabaya, un géographe congolais, co-fondateur du Collectif Kumosi et membre du Réseau Africain des Jeunes Chercheurs en Sciences du Territoire (RaJecsTer). Ce Chercheur avisé étudie avec attention la tradition africaine, et partage cette passion avec toute l’équipe, dans le souci d’opérer la révolution culturelle nécessaire à la restauration du paradigme africain, atteste-t-on.

Akhet Tanekou est le responsable scientifique de cette structure. Cet ingénieur en énergies renouvelables et chercheur en ingénierie ancestrale écologique a mis son savoir au service de sa communauté pour la conscientisation dans les projets de développement durable, en vue de préserver l’écosystème, pour une vie en éternelle harmonie avec l’alma mater, nous apprend-on.

L’équipe rédactionnelle de ce nouveau magazine bénéficie de l’expertise d’Ani Amandla, un Docteur en philosophie  et passionné d’écriture qui cumule dix ans de pratique journalistique. De 2018 à 2020, il a collaboré avec la revue de pensée et d’art africain Something We Africans Got. Ainsi avait-il dirigé le dossier sur les deux Congo. Ce militant panafricaniste avait également été le rédacteur en chef du Panafrican Magazine, journal de la ligue panafricaine-Umoja, dont il est membre.

Tchatchieu, c’est la gardienne de la tradition bamileké. Elle est correspondante et consultante de Rê-Naissance Magazine à Yaoundé, au Cameroun, tandis que le jeune penseur panafricaniste congolais Raymond Dekatanga, coordinateur national de la Ligue de Défense Noire Africaine (LDNA) est membre et correspondant dudit magazine à Kinshasa, confirme-t-on.

Quant à Joel Kemkeng, il est, lui, un expert en transformation digitale et technologique, qui explore la convergence entre technologie, science et spiritualité. Son dessein est de développer des méthodes innovantes pour promouvoir l’éducation aux cultures ancestrales et sensibiliser à un monde spirituel essentiel, souvent sous-estimé. Selon lui, nombre d’avancées scientifiques et technologiques découlent de principes spirituels. En acceptant de travailler avec le nouveau magazine, il souhaite stimuler une prise de conscience collective permettant à chacun de s’élever spirituellement, tout en bénéficiant des progrès technologiques appropriés, affirme-t-on.

La ligne éditoriale 

« Tout comme les ancêtres sont le socle de notre héritage, le Congo sera celui de l’économie africaine tandis que l’être muntu la base de la révolution culturelle africaine », tel est le credo annoncé dans la « rubrique citations ». En effet, quand on épluche Rê-Naissance Magazine, on est  aussitôt imprégné de ces sentences un peu composites mais pleines de sagacité, provenant de divers sages et mages. Nous avons par exemple été séduit par cette citation de N. Tesla qui dit : Si vous vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration. » 

Que dire alors de ce sermon de Patrice Emery Lumumba, dans la célèbre lettre à Pauline, considérée comme son testament politique, qui affirme : Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice, il n’y a pas de dignité, et sans indépendance, il n’y a d’hommes libres. Et Thomas Sankara de renchérir : Il nous choisir entre le champagne pour quelques-uns et l’eau pour tous. Que dit alors le Madiba Nelson Mandela dans ce melting-pot ? L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres, qualités à la portée de toutes les âmes, sont les véritables fondations de notre vie spirituelle.

Dans la rubrique Ancêtres, cette revue nous fait le plaisir de découvrir ou de redécouvrir de grands noms africains comme Nkwame Nkrumah, Patrice Emery Lumumba, Pierre Mulele, Samora Machel, Maman Onema, la Reine Nandi, etc. On finit alors par bien comprendre le pourquoi du comment de l’agir ancestral, à travers le panafricanisme prôné par ces ancêtres méritants. 

On peut en outre lire dans ce premier numéro de la nouvelle gazette panafricaine des articles comme la mort d’un homme intègre; le panafricanisme des peuples, de l’origine à nos jours; continuons à honorer nos ancêtres : retranscription d’une leçon d’histoire donnée par le doyen S. Coorvi, véritable bibliothèque vivante; L’empire Kongo : entre glyphes et lettres, qui a dit que les noirs ne connaissaient pas l’écriture ? 

Il y a aussi de vraies réflexions comme Sékou Touré, Nkwame Nkrumah et Patrice Lumumba : des amis unis par le panafricanisme; un groupe de chercheurs pour enseigner et restaurer ce qui était perdu dans notre histoire, dans notre tradition et dans notre paradigme; un label pour consommer conscient; une ONG pour un soutien mutuel; pourquoi l’ONU et la communauté internationale continuent-elles à trahir le Congo ? Pouvons-nous encore compter sur la communauté internationale ? Lien entre la famine au Rwanda et la balkanisation du Congo : le Kivu en danger;  Kissima Poba : un peu d’art pour une artiste branchée et connectée à la Culture Kongo; Mulook : l’art de prendre soin de l’autre par la transmission des secrets d’un savoir millénaire ; le label muntu, c’est quoi exactement ? Le culte des ancêtres chez les Bomboma : tradition et continuité, etc.

Nous arrêtons ici l’exploration de ce nouveau média mis au service de l’Afrique et de ses mystères, de l’Afrique et son mode de pensée, à travers la naissance du Rê,  le dieu Soleil de la mythologie égyptienne, créateur de l’univers, qui apparaît sous plusieurs formes, dont celle de Khépri, le scarabée bousier symbolisant la naissance ou la renaissance ou encore Atoum, l’être achevé. Le clergé égyptien expliquait ainsi que l’astre solaire pouvait revêtir des formes différentes lors de sa course dans le ciel : Khépri était le soleil levant, tandis que Rê était le soleil à son zénith et Atoum, le soleil couchant, renseigne une encyclopédie. 

Nous laissons donc le soin aux lecteurs d’approfondir par eux-mêmes la quintessence de cette publication panafricaniste, qui veut prendre des distances certaines vis-à-vis de « du déjà vu » ou « du déjà entendu ».

Jean-Paul ILOPI Bokanga/Directeur de Rédaction.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *